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DIGRESSION AUTOUR DE NOTRE DAME DES LANDES.

mercredi 12 janvier 2022

Après le sommet (équivalent à la hauteur de la dune du Pilat) de Paris, où le président de la république française, tel le pompier pyromane, a eu l’idée géniale de solliciter des chefs d’entreprises pour qu’ils prennent part à la lutte contre le réchauffement climatique ?!

Entreprises qui interagissent pour créer le fameux changement climatique, mais par leurs actions vont reverdir leur image, dont le maître mot est capitalisme vert. Depuis que le vert est devenu rentable et que son taux de profit est en net progression, le discours, de leurs dirigeant(e)s, devient plus vert que vert, un peu comme dans les années 80, où la lessive lavait plus blanc que blanc.

Mais le vert, qu’est-ce en réalité ? Pour y répondre nous allons nous inspirer du très bon livre sur la forêt de Peter Wohlleben "La vie secrète des arbres" Edition Les Arènes. Voilà ce qui est dit de la couleur verte. "La couleur verte est un résidu de lumière, un rebut que les arbres ne peuvent pas utiliser. Ce que nous trouvons beau est sans utilité pour la forêt. La nature nous séduit en réfléchissant un rebut ?". Apparence quand tu nous tiens ! Un parallèle, pas si oser que cela, peut être fait avec le capitaliste. Le capitalisme étant la couleur verte qui est réfléchie et donc un rebut sans utilité pour la collectivité sociale.

Oui, mais Notre Dame Des Landes dans tout cela ! Patience, car le rapport tant attendu ou pas, vient de paraître. Rien n’est dit qui n’était pressenti. Qu’est-ce à dire ? Et bien, nous nous acheminons vers un règlement à l’amiable du conflit. La soupe est servie dans un but d’ouverture vers les frondeurs institutionnels et pour une répartition des terres tournée vers le développement du territoire et d’une économie qui s’inscrit dans celle de la nation et dont le taux de profit n’est pas remis en cause. Même ce qui est nommé autogestion aurait sa place. Mais à la condition que l’Etat de droit soit respecté.

Quid de l’Etat de droit ? " Il implique la primauté du droit sur le pouvoir politique dans un État et que tous, gouvernants et gouvernés, doivent obéir à la loi." Alors, que comprendre de cette définition, Ben ! C’est simple, les lieux où ne s’applique pas l’Etat de droit sont au moins trois, au niveau politique du moins, le sénat, l’assemblée nationale et l’Elysée, mais comment cela est-il possible ? Par l’impunité et par la non responsabilité, tout d’abord pour les membres des deux assemblées où leur impunité doit être levée par leurs pairs, pour que chacun(e) retrouvent leurs responsabilités vis à vis de la loi. Vient ensuite, le locataire à titre gracieux de l’Elysée, pour lui l’impunité est dévolue pour 5 ans, sauf pour certains cas (génocide, crimes de guerre, etc.), dont les poursuites judiciaires sont engagées par la cour internationale et par la haute cour française (en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat), pour cette dernière sa mise en place est jugée difficile, voir impossible. L’irresponsabilité du chef de l’Etat est héritée de la monarchie " le roi ne peut mal faire " et appliquée par toutes les républiques ?!

Bien évidemment, le rapport ne balance pas ces trois lieux, enfin quoi restons sérieux ! Nous les avons élus ! Ou pas ? En connaissance de cause ! Ou pas ? Bon, mais que dit ce rapport, pour faire rapide, que l’aménagement de l’aéroport existant est possible, d’un point de vue économique, écologique et tutti quanti. Que l’abandon du projet d’un nouvel aéroport à Notre Dame Des Landes est possible, mais à une seule condition, que l’Etat de droit soit rétabli, Ha ! Ha !. Etant donné que se ne sont pas les trois lieux précités dont-il parle, c’est donc d’autres lieux ? Dans le développé du rapport, la distinction entre la partie des opposant(e)s récupérables où du moins ne remettant pas en cause l’Etat capitaliste est nécessaire. Que l’ouvrage doit être remis sur l’établis, mais cette fois avec toutes les parties "responsables" et pour que cette situation ne se reproduise pas, pour d’autres projets futurs, la mise en place d’une concertation où tous les points de vue seront écoutés et évalués.

Bon, tout cela est bien joli, mais quels sont ces lieux où l’Etat de droit n’a pas cours ? Eh bien ! C’est la ZAD et plus particulièrement les zadistes après avoir fait le distinguo entre bons et mauvais, la vindicte est lancée sur ces radicaux(celles), ultraviolent(e)s, tels les hordes de Huns, venant de l’Europe entière, voir dont on ne sait où, déferlants sur nos contrées civilisées. Cette déferlante qui, en automne 2015 avait pris d’assaut Versailles lors des festivités pour la COP21. Ce "black bloc" qui devra payer l’outrage fait au bocage breton, mais néanmoins français et républicain. En fin quoi doit-on laisser impunie cette forfaiture qui nargue l’Etat français depuis maintenant 5 ans ? Le journal valeurs actuelles (pas très actuelle), dans son article du 9 décembre 2017 (voir article ci-dessous un grand moment d’affabulations), nous donne la solution, la quinzaine sanglante, en commémoration à la semaine sanglante suite à la répression de la commune de Paris de 1871, décrétée par la troisième république, plus communément connu sous le nom de versaillais ?!

Que va faire le gouvernement, d’abord attendre, car la décision est repoussée à la fin janvier, pourquoi janvier et pas février ? ou bien alors fin décembre comme initialement prévu ? Parce que le 8 février 2018 est la date butoir qui arrête le projet, si un décret de prolongation n’est pas promulgué. Fin décembre ferait tâche, en pleine fête de fin d’année et alors que les effectifs policiers et militaires ont d’autres objectifs, si l’expulsion de la ZAD était décidée. Mais aussi pour permettre au gouvernement de préparer la population à une intervention sur la ZAD, de ce qu’ils appellent," la violence légitime de l’Etat", ou pour être en adéquation avec un des sujets du rapport, le rétablissement de l’Etat de droit. Le travail est déjà commencé sur les médias institutionnels. Quand il est dit que le gouvernement attend, cela n’est pas exact, il peaufine les derniers préparatifs et évalue les incidences prévisibles de leurs actions sur l’ensemble du territoire.

Selon la prise de décision opérée par le gouvernement, nous verrons qu’elle sera l’ampleur de la reprise des bâtons plantés à l’automne 2016, qui à l’époque avait été suivi du serment de venir reprendre ces bâtons pour défendre la ZAD au cas où son expulsion était programmée.

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