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CERTAIN(E)S DISENT AVOIR GAGNÉ, D’AUTRES DISENT CE N’EST PAS JUSTE, MAIS LEUR "DÉMOCRATIE" A PERDU !
vendredi 5 novembre 2021
Ceux/celles qui disent avoir gagné.
Effectivement, ils/elles ont gagné, mais qu’ont-ils/elles gagné ? Pour revendiquer, que l’on ai gagné, encore faut-il savoir où l’on se place. L’hétérogénéité de ceux/celles qui pensent avoir gagné, nous empêche de croire à la véracité de leur assertion. Quand des individu(e)s disent avoir gagné, cela est toujours au détriment d’autres individu(e)s et pas seulement de l’autre camp.
Prenons un exemple pour comprendre ce phénomène, vous achetez un billet de la française des jeux et par bonheur, vous remportez le gros lot. Développons ce mécanisme, la française des jeux est le propriétaire des outils de production, ici le billet, vous faîtes donc partie de cet ensemble que nous nommerons "joueur", cet ensemble "joueur" va fournir la totalité du capital mis en jeu. En tant que propriétaire, la française des jeux va prélever 35% du capital et reverser les 65% restants aux heureux(ses) gagnant(e)s, qui en rapport avec le nombre de participant(e)s, est très restreint. Ce mécanisme, nous montre que même faisant partie de la même place ici "joueur", certain(e)s vivront aux dépens du plus grand nombre.
Cette métaphore ramenée à la société, montre que les grands gagnants sont ceux/celles propriétaires des outils de la production (capitalistes), ceux/celles "bien né(e)s" qui protègent les grands gagnants (ici, toujours les capitalistes) et prennent au passage une part substantielle des gains qui sont loin de représenter leur juste participation à l’effort "national", reste cette multitude qui fournit la totalité du capital (production) à qui ils/elles donnent l’indispensable à leurs survies. Alors, oui ils/elles ont gagné, mais certainement pas l’ensemble de ceux/celles qui y croient. Car comme nous venons de le décrire, les gagnant(e)s ne seront qu’une poignée face à cette illusion du mouvement "En Marche" qui ne sera, comme les slogans de ces jours derniers le disaient, le mouvement du "En Marche, ou Grève !".
Ceux/celles qui disent ce n’est pas juste.
Voilà, cette multitude qui dit, ce n’est pas juste, pour des raisons qui sont souvent opposées, par contre ce qui est juste, c’est qu’ils/elles ont tou(te)s perdu, en partant du postulat qu’ils/elles auraient pu gagner quelque chose. Mais la question qui se pose est, quelle serait cette chose ?
Les perdant(e)s : Pour les uns l’avènement, d’une sixième république et "de l’avenir en commun", d’une sixième république et de faire "battre le cœur de la France". Pour les autres adeptes d’une France forte, "le courage de la vérité" ou bien "choisir la France". Et si nous intégrons les gagnant(e)s, nous pouvons lire "ensemble, la France !". Donc, le score est 3 pour la France, 1 pour le commun et 1 pour la vérité. Ce que nous pouvons en déduire, c’est que tous se fourvoient, tout d’abord la France qui n’a de réalité que dans les livres d’histoire, le commun qui n’est formé que d’une multitude d’individualités et d’intérêts différents, tout comme la vérité, tel dieu, n’existe pas, puisque différente selon notre compréhension de la vie.
Voilà pour nous, pourquoi ce n’est pas juste. Nous rappelons que nous œuvrons, non pas pour une place privilégiée, mais pour que tout le monde est une place et pour une approche collective et auto-organisée du fonctionnement de la société.
Par contre, pour nous, ce qui est juste, c’est le manquement de tous ces programmes gagnants ou perdants qui oublient de remettre en cause le responsable du marasme et du désordre de la société et du monde. Ces programmes de gestion, d’un capitalisme de gauche ou de droite, chassent d’un revers de manche l’idée et la possibilité d’une société basée sur les individualités librement organisées collectivement.
Ce qui est juste, c’est qu’aujourd’hui une minorité, (puisque selon les règles de cette démocrature la majorité est détenue par : Les non-inscrit(e)s, les nuls, les blancs et les abstentionnistes), va dicter ses règles. Enfin, si nous les laissons faire !
Ce qui est juste, est que le morcellement actuel des petites chapelles des un(es) et des autres font obstacles à une vision collective de comment si opposer. Cette société capitaliste, certes morcelée, mais structurée poursuivant un seul et même bus non pardon un seul et même but, le profit pour le profit, n’est nullement en danger.
Alors, les questions auxquelles nous devons répondre, sont-elles :
Quelles places nous devons avoir dans la société capitaliste ?
Ou bien, dans quelle classe nous nous positionnons dans cette société capitaliste ?
Nous choisissons la deuxième question, car pour nous, notre positionnement par classe et non pas par place est essentiel, pour qu’enfin nous puissions envisager la fin de l’exploitation d’une minorité sur la majorité !
Mais leur "démocratie" a perdu !
Leur démocratie parlementaire est toujours selon leurs règles, une démocratie.
Bon admettons,mais reconnaissez tout de même qu’elle a du plomb dans l’aile ?
Pourquoi aurait-elle perdu, puisque des députés siègeront à l’assemblée ?
Ben, quand même nous sommes nombreux à ne pas prendre parti !
Oui, c’est vrai, ben fallait !
A bon, c’est cela votre démocratie ?
Non, c’est la nôtre !
Comment ça ! La nôtre ?
Vous en avez usé et vous l’avez revendiqué, voilà pourquoi c’est aussi la vôtre !
Alors, comment défendre une démocratie participative où de moins en moins de personnes participent ? En y incorporant une dose de proportionnelle, pas trop mais un peu. Puisqu’elle doit être participative, mais non représentative. Ou alors, représentative, si et seulement si, nous acceptons le carcan où nous maintient la société capitaliste et dont les gagnant(e)s du gros lot ci-dessus dans le texte, seront les dépositaires.
Et oui, en participant à ce simulacre de "démocratie participative", vous acceptez tout ce qui va avec, soit la délégation pour une durée de cinq ans et de votre maintien en servitude face à cette société dont le seul intérêt est de vous sucer la moelle et comme disait la chanson "Mamadou m’a dit, quand-on a pressé le citron, faut jeter la peau".
Les mois à venir vont voir quelles capacités nous avons à nous organiser et à réfléchir sur le travail que nous voulons fournir et dans quelles conditions nous voulons l’accomplir, pour qu’enfin une société basée sur les individualités organisées collectivement voit le jour. Pour ce qui concerne le département de l’Allier, où l’intersyndicale appelle à une semaine de pédagogie, nous semble ne pas correspondre avec l’ampleur des attaques programmées par le pognoniste Macron. Heureusement, des luttes continuent, tels les ouvriers Onet-Aibus à Toulouse, le front social qui prend forme dans les grandes villes de l’hexagone mais grand absent dans l’Allier, Bure avec comme corolaire la multiplicité des formes de luttes et bien d’autres encore, enfin nous l’espérons.
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