EN MAI FAIT CE QU’IL TE PLAIT ?!

La contestation de ce printemps s’est répandue sur tous les territoires avec plus où moins d’ampleur. Pour l’Allier une des formes de cette contestation a été la mise en place sur les grandes villes du département des nuits debout. Ce mouvement répondait à l’appel national du 31 mars, de rester dans la rue jusqu’au retrait de la loi dite "travail". Son organisation se voulait "horizontale" où chaque individu(e) avait sa place. La participation de chacun(e) devait se faire à titre individuel. Dans un premier temps, la création de commission où chacun(e) pouvait participer à vue le jour. Une partie des participant(e)s ont voulu accoler à "contre la loi El Khomri" la problématique de "et son monde". Au début, dans l’euphorie de la nouveauté, une participation hétérogène d’individu(e) a eu lieu, excepter à Vichy où la toute première nuit debout à presque été la toute dernière. Mais passons, nous comprendrons plus tard, quelle en était la raison. Cette même raison que nous retrouverons dans la ville de Montluçon, ainsi qu’à Moulins avec néanmoins un peu moins de visibilité. Et comment vont finir les nuits debout dans l’Allier.

Pour Montluçon, l’arrière pensée de certain(e)s participant(e)s, vieux briscards du militantisme de cette "gauche" bien pensante, ont vite compris qu’il leur serait difficile de sortir leurs marrons du feu et ont disparu, de ces assemblées dites "citoyennes", mais ont continué leurs travaux en sous marin en interdisant à leurs acolytes d’y participer. Les plus tenaces ont perduré un temps jusqu’aux vacances salvatrices.

Une coordination des nuits debout du département et des départements limitrophes s’est tenue à deux reprises, mais après le 15 septembre, la fin de la récréation sifflée par l’intersyndical, tout s’est évanoui. Enfin presque.

Car le discours, de tous les partis politiques durant la campagne pour l’élection du président de la république, a voulu être dans l’air du temps. Toutes couleurs confondues, ils(elles) ont voulu redonner le pouvoir au peuple. Pour certains d’entre eux, la fameuse "horizontalité" s’est commuée en collectifs des "insoumis". Mais le pot pourri de la campagne pour les législatives, montre que nenni, les vieilles querelles partisanes n’ont pas disparues et qu’avant de donner le pouvoir au peuple, il s’agit de se donner la meilleure place à la cantine des nantis.

Les jours qui viennent vont nous montrer ce qui se joue, ce ne sera pas être insoumis ou pas, mais bien de quelle société nous voulons et dans quel monde voulons-nous vivre et non pas pour nos enfants, mais ici et maintenant ! Donc faisons en mai ce qu’il nous plait !