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TERRENOIRE, Henri, Louis

Né à Mayet-de-Montagne (Allier) le 15 juillet 1922 - mort le 20 avril 2016 - Jardiniste - FA – Vichy (Allier) samedi 27 février 2010 par R.D., René Laplanche popularité : 16%

samedi 6 novembre 2021

Henri Terrenoire (Photo : R. Laplanche)

Né dans une famille de tailleurs de pierres de la Montagne Bourbonnaise, Henri Terrenoire avait été déporté en Allemagne au titre du STO et c’est là qu’il rencontra le militant libertaire Robert Favry qui l’introduisit à l’anarchisme. Lors de cette déportation en Poméranie, il fut particulièrement marqué par les bombardements sur Stettin où la vision des destructions humaines et matérielles le convainquirent de lutter contre toutes les guerres.

Henri Terrenoire était au début des années 1950 membre du groupe de Cusset-Vichy de la Fédération anarchiste (FA) et travaillait comme jardiniste. Il fut l’un des organisateurs du congrès tenu en 1956 par la Fédération anarchiste à Vichy. Il était également l’un des animateurs de la Libre Pensée du département. Il fut le fondateur de l’Atelier populaire qui allait être le vecteur de l’agitation post soixante huitarde sur le département de l’Allier. A la suite de la projection à Vichy du film "Tu ne tueras point" l’idée de créer un journal de contre-information naquit et se concrétisa par la publication du bulletin Le Débrédinoir publié à Moulins dans les années 1970-1980 et qui en juin 1978 fut poursuivi par le tribunal de Moulins pour "omission de déclaration de changement de directeur". Le journal, tiré à 300 exemplaires et diffué essentiellement à Moulins et Vichy, comme L’atelier populaire fut de toutes les luttes de cette époque (Le Larzac, l’objection de conscience, l’antinucléaire, la lutte des femmes, etc..) et de nombreux débats et réunions accompagnées par la projection de films et auxquelles Terrenoire participa. Il fut également dans ces années celui qui impulsa la création du groupe de Moulins de la Fédération anarchiste auquel il collabora. Suite à la prise de contrôle de La Libre Pensée par les trotskistes et communistes, Henri Terrenoire s’éloigna de cette organisation.

Henri Terrenoire participa également à la défense de l’ancien élu socialiste Fernand Auberger (voir sa notice dans le Maitron), injustement accusé par des adversaires politiques de collaboration pendant la guerre. Ce dernier avait en effet été en poste quelque temps dans l’administration de Vichy, ce qui lui avait permis de faire sortir des camps d’internements de nombreux militants communistes, socialistes ou libertaires - dont Gabriel Auboire - et appartenait également aux réseaux Alliance et Mouvemnts Unis de la Résistance (MUR). A ce propos Henri Terrenoire publia "Fernand Auberger et la Résistance : mon devoir de mémoire". Henri Terrenoire est décédé à Randan (Puy de Dôme) le 20 avril 2016.

René Laplanche
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[1Sources : G. Ali Khanifar "Une adhésion à une pensée libertaire : le parcours d’Henri Terrenoire" (Université Blaise Pascal, Clermont Ferrand, 1994) // Le Débrédinoir, n°36, mars 1981// Entretiens et correspondance de R. Laplanche avec H. Terrenoire // Iconogr. : René Laplanche.

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